top of page
Rechercher

AUTISME ET ALIMENTATION



L'autisme est une maladie du système nerveux caractérisé par des troubles cognitifs, des difficultés de communication, une altération sociale des comportements stéréotypés et répétitifs, et un retard de langage associé à un répertoire restreint d'intérêt, avec ou sans retard mental.


Il existe différentes formes d’autisme, chacune ayant un niveau de handicap plus ou moins sévère.

Le syndrome d'Asperger étant la forme la plus légère et la plus connue, notamment par le film Rayman.




La maladie touche un enfant sur 1000 naissances selon les recensements en Suisse et en France, il toucherait aujourd'hui un enfant sur 50 en Amérique du Nord, principalement les garçons, le ratio étant de 3 garçons pour 1 fille.


Même si la cause de l'autisme est encore mal connue aujourd'hui, la communauté médicale s'accorde sur le fait qu'elle est multifactorielle avec une forte origine génétique.


Face à l’augmentation brutales des cas ces 40 dernières années, il est maintenant admis que la génétique n’est pas la seule responsable ; des facteurs environnementaux pourraient être responsables du déclenchement de la pathologie chez un enfant avec une prédisposition génétique.




Les facteurs responsables de l’émergence de l’autisme :



Les vaccins

Le Thimérosal est un adjuvant des vaccins, c’est un composé du mercure, accusé d’avoir déclenché des autismes tardifs.

Il n’est plus présent depuis le début des années 2000, et le nombre de cas d’autisme ont pourtant continués d’augmenter.


Les organophospharés

Ce sont des insecticides, ils fonctionnent en s’attaquant au système nerveux, ils sont délétères au métabolisme du tryptophane. Ils augmentent aussi la perméabilité de la paroi intestinale et pire de la barrière hémato cérébrale.


Les perturbateurs endocriniens

Présents dans les cosmétiques, les parfums, les produits ménagers et bien d’autres… ils perturbent l’équilibre hormonal pendant la grossesse, interférant dans le neurodéveloppement de l’enfant.


Les médicaments

A certains moments de développement du fœtus, il se créé plus de 250 000 neurones par minutes.

Des médicaments tératogènes peuvent interférer dans le développement du système nerveux et l’altérer définitivement.


Les métaux lourds

Le métabolisme de détoxification des personnes autistes est moins efficace, pour cette raison les métaux lourds sont accumulés et stockés dans les tissus gras.


L’alimentation

L’alimentation joue un rôle dans la manifestation des symptômes de l’autisme à plusieurs niveaux.

Tout d’abord le microbiote des enfants autiste est altéré, il présente une flore déséquilibrée et pathogène. Cette dysbiose entraine une altération des entérocytes, puis une perméabilité intestinale, laissant alors passer dans le sang les toxines, les bactéries et les virus, déclenchant ainsi des réactions immunitaires et inflammatoires.

Les principaux aliments incriminés sont le gluten, la caséine, le soja, le sucre et les aliments industriels car ils contiennent des additifs chimiques.


L’inflammation

Les personnes atteintes d’autisme souffrent d’un dysfonctionnement immunitaire, qui se traduit par un état pro-inflammatoire.

La capacité anormale des cellules NK à produire des quantités importantes de cytokines pro-inflammatoires, entraîne un renforcement de la réponse immunitaire dans le système nerveux central (SNC) des personnes atteintes

d’autisme, cela peut être un facteur primordial dans le déclenchement et le maintien de nombreux symptômes associées à la pathologie. Pour cette raison il est important de réparer la paroi intestinales afin d’éviter que des peptides ou des bactéries ne déclenchent l’alarme du système immunitaire.





Les neurotransmetteurs

Vous le savez les signaux sont transmis d’une cellule nerveuse à une autre par les neurotransmetteurs. Ce sont eux qui peuvent commander l’arrêt ou le déclenchement des cellules nerveuses.


Il existe un déséquilibre des neurotransmetteurs chez les personnes autistes. Les GABA et la dopamine seraient piégés, alors que la sérotonine serait parfois en excès.

Le GABA (acide gamma-aminobutyrique), est un neurotransmetteur inhibiteur.

Un excès de chlore dans les cellules du tissu nerveux réduirait l’effet inhibiteur que le GABA devrait exercer sur les neurones, ce qui expliquerait le déferlement de données sensorielles chez les personnes autistes (hypersensibilité douloureuse et agitation cérébrale).


Il semblerait qu’un métabolisme de méthylation insuffisant soit responsable de cette mauvaise circulation des neurotransmetteurs.

La méthylation est un processus métabolique vital qui s’opère dans toutes les cellules de l’organisme et influe sur le fonctionnement cérébral. Ce processus joue un rôle important dans la production et la régulation des neurotransmetteurs et hormones dans le cerveau, dans la chélation des toxiques grâce à la production de glutathion, et dans la dégradation de l’histamine dans l’intestin.


Aujourd’hui il n’y a pas de complémentation recommandée de neurotransmetteurs, puisque c’est principalement leur circulation dans l’organisme qui ne se fait pas correctement. La glycine pourrait ré- équilibrer cet

aiguillage.


Cependant l’acétylcystéine (NAC) qui est un acide aminé non essentiel qui compose les fluidifiants mucolytiques, présenterait un intérêt non négligeable. Puisque l’acétylcystéine agit en augmentant la production de glutathion permettant d’améliorer le métabolisme de détoxification. Elle a déjà fait ses preuves en psychiatrie concernant schizophrénie, la dépression et les troubles bipolaires.




L’APPROCHE NUTRITIONNELLE Il n’est pas question de soigner l’autisme, mais de minimiser les troubles typiques liés à la maladie qui sont aggravés par des déséquilibres biologiques.

Le régime dont il est question ici s’inspire beaucoup du régime GAPS (Gut And Psychology Syndrome) et du régime «hypotoxique».


Mais avant tout il faut comprendre que l’écosystème intestinal est probablement l’élément le plus important. La stratégie est de soigner la paroi intestinale et de générer une flore bactérienne variée et dense.


L’intestin joue un rôle bien plus puissant que celui de simple tuyauterie.

Grâce à ses 200 millions de neurones, l’intestin communique avec le cerveau dans un langage commun, à double sens, et influence les émotions fondamentales, les relations sociales et la prise de décision. Un bon équilibre du microbiote est donc une condition préalable à une bonne santé mentale.


Vous savez probablement déjà quels sont les aliments exclus du régime GAPS et du régime hypotoxique = Le GLUTEN et les Produits laitiers pour la CASEINE.

L’augmentation du gluten dans les céréales signifie des gliadines-α en abondance. Or ces peptides ne peuvent pas être digérés par le corps humain. Dans un premier temps, ils vont abîmer la paroi de l’intestin et la rendre

poreuse, puis ils pourront passer à travers et se retrouver dans le sang. Le système immunitaire va alors déclencher des réactions inflammatoires, générant une production d’anti-corps contre les protéines du gluten qui vont en même temps détruire les cellules de l’intestin.

Ensuite pour les produits laitiers le problème vient de la caséine du lait, qui est très semblable à la gliadine-α du gluten.

Des scientifiques ont découverts que le gluten et la caséine pouvaient se transformer en glutéomorphine et casomorphine dans l’appareil digestif, ce qui auraient les même effets sur l’organisme que les opiacés. Chez un sujet normal, les peptides sont dégradés en acides aminés par des enzymes, les peptidases, mais chez les personnes souffrants de TDSA elles sont transformées en chaînes polypeptidiques. L’organisme est inondé de peptides et ne parvient pas à les éliminer; ils traversent alors l’intestin poreux et passent la barrière hématoencéphalique, où elles vont bloquer certaines parties du cerveau et nuire à la production des neurotransmetteurs.


Il faudra aussi éviter les aliments inflammatoires comme les additifs, le sucre… et veillez à un bon équilibre oméga 3/6.


Les enfants autistes rencontrent des troubles alimentaires qui les poussent à consommer presque exclusivement des aliments rassurants, de couleur blanche ou jaune / majoritairement : Pain, chips, biscuits, pâtes, pommes de terre…

Les carences en vitamines et minéraux conséquentes à cette alimentation déséquilibrée ne permettent pas de faire fonctionner correctement un mécanisme de détoxification déjà défaillant.


Voici un guide des aliments :



La complémentation

Va consister à offrir à l’enfant des super aliments pour couvrir ses besoins en vitamines, minéraux, acides gras et protéines avec des jus de fruits et légumes maison ; de l’huile d’olive sera donner via l’assaisonnement de l’assiette et de l’huile de poisson sera donner plutôt sous forme de gélules pour des raisons pratiques.

Des hautes doses de probiotiques, ainsi que de la glutamine au départ pour refaire la perméabilité de la muqueuse intestinale.

Enfin pour améliorer le métabolisme de détoxification, du NAC peut être prescrit (acétyle cystéine).


Les études scientifiques ne sont formelles ni dans un sens, ni dans un autre.

Mais les parents sont nombreux à constater de nettes améliorations chez leur enfant.



En conclusion je dirai qu’au-delà du retrait du gluten et de la caséine, c’est le retrait de la cause inflammatoire qui compte, afin de refaire la perméabilité intestinale avant tout.

C’est la raison pour laquelle les parents ne doivent pas remplacer les aliments contenant du gluten par des produits SANS GLUTEN type Schär car ils contiennent beaucoup d’additifs et remplace le blé par du maïs qui sera encore plus délétère sur un terrain inflammatoire.


En Europe les pédiatres et spécialistes de l’autisme sont majoritairement septiques concernant l’efficacité du régime sans gluten et sans caséine.

Cependant il existe quelques spécialistes qui font un lien entre l’alimentation et la manifestation des troubles autistiques, même si l’origine de la maladie est ailleurs.

Au Canada et aux USA les médecins recommandent de plus en plus largement des changements alimentaires.


Encore une chose sur le régime et sa complémentation, il a plus de chances de réussite s’il est entrepris avant l’âge de 4 ans, période pendant laquelle le microbiote est encore ensemençable.


Voici ce qu'il en est au niveau alimentaire, le rôle du nutritionniste sera surtout de d'aider les parents dans l'élaboration de menus diversifiés qui seront acceptés par l'enfant.





Bibliographie


Colloque Autisme Espoir vers l’Ecole - DÉVELOPPEMENTS ATYPIQUES Notions actuelles - Dr Teulières


Dr Emeran MAYER. (2016) La connexion cerveau intestin. Guy Trédaniel.


Dr Natasha Campbell-McBride (2011) Le syndrome entéropsychologique - GAPS. Nutrition Holistique.


Dr Jean Seignalet (2004) l’alimentation ou la troisième médecine. François-Xavier de Guibert collection Ecologie Humaine.


Laurence Robel, Bérengère Beauquier-Maccotta, Jean-Louis Bresson, Jacques Schmitz, Bernard Golse. (2005) La psychatrie de l’enfant.Puf.


Dr Justine & Erica Sonnenburg (2016) L’incroyable pouvoir de votre microbiote. J’ai lu.


Raun K. Kaufman (2014) Dépasser l’autisme avec le Son-Rise Program. Hachette famille.


Nathalie Champoux (2018) être et ne plus être autiste. Thierry Souccar éditions.


Denis Kruger Fantoli (2016) Guide et recettes pour manger GAPS. Nutrition Holistique.


Dr David Perlmutter (2013) Ces glucides qui menacent notre cerveau. Poche Marabout.


Sciencedirec (octobre 2005) Autisme, génétique et anomalies de la fonction synaptique

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0369811410000039


PUBMED (septembre 2018) Autism & Gluten : The Proof By Regression!

https://ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6138623


PUBMED (novembre 2015) Gluten-free and casein-free diets in the therapy of autism

https://ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26418822


PUBMED (mai 2013) The relationship of autism and gluten

https://ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23688532


PUBMED (janvier 2016) The Gluten-Free/Casein-Free Diet : A Double-Blind Challenge Trial in Children with Autism

https://ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26343026


PUBMED (août 2018) A prebiotic intervention study in children with autism spectrum disorders (ASD’s)

https://ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6091020


PUBMED (février 2017) Gut Microbiota and Autism: Key Concepts and Findings

https://ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27882443


20min.ch (6 août 2019) Schizophrénie et autisme dus à un gêne altéré?

https://www.20min.ch/ro/news/science/story/Schizophrenie-et-autisme-dus-a-un-g-ne-altere--23931319

http://www.est.inserm.fr/actualites/autisme-et-deficiences-intellectuelles-la-communication-entre-les-neurones-mise-en-cause


https://courspsycho.blog4ever.com/retard-mental-et-autisme


https://www.chusj.org/soins-services/T/Trouble-du-spectre-de-l-autisme/L-alimentation


https://www.autisme.qc.ca/tsa/recherche/etiologie/les-facteurs-environnementaux.html

https://publications.mcgill.ca/lebulletel/2019/05/08/vers-une-meilleure-comprehension-de-lanatomie-cerebrale-dans-le-trouble-du-spectre-de-lautisme/


https://www.autisme.qc.ca/assets/files/02-autisme-tsa/Recherche/Contaminants-et-autisme.pdf


http://fondation-autisme.org/la-n-acetylcysteine-a-lessai-dans-lautisme/








523 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page